Pour contenir l’avalanche des plans sociaux, le ministre du Redressement Productif Arnaud Monbtebourg va annoncer un plan de redressement d’un montant de 300 millions d’euros aux entreprises en difficulté.
Dernièrement, le ministre de l’Industrie Arnaud Montebourg avait fait part, en off, de ses doutes sur la réussite de l’objectif présidentiel d’enrayer la courbe du chômage en fin d’année : il faut dire qu’en quelques mois, les faillites de grandes entreprises, les plus médiatiques il est vrai, sont venues boucher encore un peu plus l’horizon de l’emploi. Tous les secteurs ou presque sont touchés : l’agroalimentaire en Bretagne (Tilly Sabco, Marine Harvest, Gad), la vente par correspondance (la Redoute), les nouvelles technologies (Alcatel Lucent), l’immobilier et l’électroménager (Fagor Brandt), sans compter l’automobile avec la fermeture prochaine et définitive de l’usine PSA d’Aulnay qui a assemblé, fin octobre, sa dernière Citroën C3.
Pour endiguer cette vague noire qui s’annonce et amortir l’effet domino, le ministre Montebourg va mettre sur pied un plan qui devrait se traduire par la remise en route du Fonds de développement économique et social (FDES), un organisme géré par le Trésor et habilité à octroyer, au nom de l’Etat, des prêts moins chers aux entreprises .
Un doublon avec la Banque Publique d’Investissement ?
300 millions d’euros supplémentaires devraient être injectés dans le FDES (déjà dotés de 80 millions d’euros), lequel redistribuera cette enveloppe sous forme d’aides aux entreprises les plus en souffrance. La mission du FDES consistera-t-elle à intervenir là où la Banque Publique d’Investissement refuse de s’engager ? A priori non, et c’est bien là le problème : la réactivation du FDES signe-t-elle l’impuissance de BPI France au point de lui adjoindre un dispositif de secours complémentaire?
Selon une source proche de Bercy, le FDES « va agir en partenariat avec des fonds privés à travers des cofinancements, pour accroître l’effet de levier et augmenter les montants prêtés aux entreprises », soulignant au passage qu’il n’a pas vocation à soutenir les canards boîteux « avec un carnet de commande vide » mais les entreprises viables confrontées à des problèmes temporaires de trésorerie.