Dans une note diffusée ce jeudi, l’institution bancaire alerte particuliers, entreprises et investisseurs contre les effets pervers du Bitcoin, cette monnaie électronique distribuée sur internet, sans valeur légale et exposée à des risques de spéculation effrénée.
Qu’est-ce que le Bitcoin ? Il s’agit d’une unité monétaire utilisée comme moyen de paiement sur certains sites internet. Après une vente ou un achat, elle est convertible en monnaie officielle, euros ou dollars par exemple, mais sa valeur, qui repose sur des paramètres flottants tels que le niveau de l’offre et la demande n’est encadrée par aucun organisme de régulation central.
Pour la Banque de France, c’est bien ce qui pose problème. D’autant que le « cours » du Bitcoin s’est littéralement envolé ces derniers mois, passant d’une valeur de 200 dollars en octobre à plus de 1 000 actuellement. Lorsqu’une bulle gonfle aussi vite, elle s’expose mécaniquement à un risque d’éclatement, un « krach » qui ne serait pas sans conséquences pour ceux qui détiennent des Bitcoins en masse dans leur « portefeuille ».
Manque de sécurité des coffre-forts
La banque de France met notamment en garde les investisseurs qui, en cas de catastrophe, pourraient se trouver « dans l’impossibilité de récupérer leur mise dans une monnaie ayant un cours légal ». La convertibilité du Bitcoin n’est effectivement gagée que sur la confiance qu’en ont ses utilisateurs. Si d’aventures, la demande en Bitcoins venait à s’effondrer, le système s’en trouverait bloqué et les imprudents n’ayant pas pris la peine de se débarrasser de leurs pions à temps, de se retrouver Gros-Jean comme devant.
« Si la forte volatilité du Bitcoin constitue un intérêt éventuel pour des spéculateurs particuliers ou professionnels, ces derniers doivent néanmoins être conscients des risques encourus » insiste la Banque de France qui pointe aussi la vulnérabilité des coffres-forts électroniques où cette devise est stockée.