Selon plusieurs sources, un accord signé ce week end entre BNP Paribas et l’administration américaine ramènerait l’amende infligée à la banque française sous la barre des dix milliards de dollars.
Un léger sentiment de panique s’est emparé, début juin, de la banque française BNP Paribas, et du gouvernement de Manuel Valls. L’administration américaine a en effet infligé une lourde amende de plusieurs milliards d’euros à l’établissement tricolore. Ce dernier, qui opère sur le marché américain à travers une filiale, aurait réalisé des transactions financières avec plusieurs pays ennemis des Etats-Unis, placés sous embargo économique, comme Cuba, l’Iran et le Soudan, entre 2002 et 2009.
Selon un article du Wall Street Journal, la banque française aurait modifié sa ligne de défense et accepté de plaider coupable pour s’éviter un procès coûteux. Un accord signé ce week end fixerait une amende à 6,6 milliards de dollars, un montant inférieur à ce qui a été évoqué ces dernières semaines. De nombreuses sources parlaient d’une sanction d’au moins dix milliards. Une autre avançait même l’hypothèse d’une amende à plus de 15 milliards, scénario qui commençait à inquiéter sérieusement les autorités françaises, BNP étant un des maillons essentiels des crédits interbancaires en Europe.
Selon l’accord évoqué par Wall Street Journal, la banque française se verrait, en plus de se son amende, infliger une sanction provisoire lui interdisant d’utiliser le dollar dans ses transactions. Une mesure qui devrait lui faire perdre de nombreux clients.