Les établissements d’enseignement français offrent à leurs élèves le choix parmi plus de 70 filières Bac pro. De plus, l’obtention d’un bac pro ne barre pas la route à la poursuite des mêmes études supérieures que ceux qui ont un bac scientifique ou littéraire.
Alors dans quelle mesure la politique française en matière de formation professionnelle impacte-t-elle la création d’entreprise en France ? On va se pencher dessus.
Le bac pro et l’expérience professionnelle
Pendant trois ans, le lycéen suit des cours pratiques en phase avec sa filière. Son expérience s’acquiert essentiellement « sur le terrain », au sens propre de cette expression.
Pour la filière hôtellerie et restauration, les lycéens passent la plupart de leur temps dans les locaux d’un restaurant et d’un hôtel. Une opportunité de s’initier ou de développer leur savoir-faire pour la cuisine.
Le lycéen acquiert ses connaissances comme un véritable apprenti dans une entreprise. En parallèle, il va occasionnellement dans l’établissement d’enseignement pour les cours de langues, de maths et d’histoire.
S’il aspire à un poste dans une PME plus tard dans sa carrière, il ne sera pas novice dans le domaine, car il aura acquis de l’expérience dans l’univers professionnel pendant son parcours de 3 ans.
Le nombre de créations d’entreprise croît en France
La crise n’empêche pas les jeunes de se lancer dans le monde de l’entreprise. Fort heureusement, ces jeunes créateurs n’y voient pas une aventure, mais une réelle opportunité. Pourquoi les jeunes Français sont-ils autant motivés en pleine crise ?
D’abord, parce qu’ils peuvent commencer en tant qu’auto-entrepreneurs. Ce statut connaît un succès fulgurant depuis qu’il a vu le jour en 2008. Grosso modo, les charges fiscales sont très légères. De plus, l’auto-entrepreneur ne paye d’impôt que quand il fait des bénéfices. Aucun impôt n’est à payer au fisc pour le compte d’une période blanche.
Ensuite, parce qu’en France, de nombreux organismes publics et privés soutiennent les porteurs de projets. Ce sont les CCI, les cabinets d’expertise comptable et les sociétés d’accompagnement.
Ces organismes s’arment d’une batterie de professionnels qui aident pour la réalisation de l’étude de marché, la préparation du business plan et donnent des conseils pour la recherche de financements.
Enfin, parce que c’est dans leur gène. Quand des milliers d’étudiants américains s’endettent jusqu’à 30 000 dollars pour financer leurs études, les Français préfèrent plutôt décrocher des petits boulots.
Se débrouiller, c’est en quelque sorte en phase avec le grand nombre de filières Bac pro. La formation professionnelle donne d’ailleurs une motivation entrepreneuriale que le lycéen n’avait peut-être pas quand il était au collège.