Selon les dernières données de la BDF, la croissance des prêts accordés aux entreprises par les établissements bancaires peine à décoller en ce début d’année. Ce sont surtout les crédits de trésoreries qui sont affectés par cette frilosité.
En temps de crise, le robinet du crédit est serré et bien serré. C’est classique. Malgré l’accalmie ressentie sur les marchés financiers, les banques restent toujours aussi prudentes en ce début d’année 2012. Et hésitent encore à miser leurs fonds dans l’économie réelle, à savoir les entreprises dont beaucoup ont pourtant bien besoin de se renflouer.
Crédits en berne
Selon les dernières données publiées par la Banque de France ce mercredi, la croissance des crédits accordés aux entreprises s’affiche à +1,3% en février 2012, contre 0,3% en janvier. La tendance, exprimée en données trimestrielles cvs annualisées, est donc toujours très faible.
Elle l’est d’autant plus sur les crédits de trésoreries (-9,1%) que sur les crédits d’investissement (+5,2% en rythme cvs annualisé) souligne encore le rapport de la BDF.
Zone euro : même combat
A l’échelle de la zone euro, c’est la même chanson, ou presque : en février, les banques ont consenti moins de crédit aux entreprises (données publiées par la BCE), ce qui, selon l’économiste de Global Insight, Howard Archer, « suscite la crainte que les 489 milliards d’euros prêtés aux banques européennes par la BCE à l’issue d’un appel d’offres à trois ans en décembre n’aient pas été répercutés – au moins jusqu’à présent – dans le crédit au secteur privé ».