L’ancienne star du football Eric Cantona reproche à ses deux banques, BNP Paribas et le Crédit Agricole, d’avoir, à l’occasion du ramdam médiatique créé par son appel au « bank run » (décembre 2010), violé le secret professionnel auquel elles sont astreintes.
Son projet de « révolution bancaire » avait fait le buzz sur Internet et déchaîné les plus vives protestations chez les responsables politiques, y compris à gauche.
Un mois plus tard, Eric Cantona, ex-star du football, a décidé de déposer une plainte à l’encontre de ses deux banques, la BNP Paribas et le Crédit Agricole.
Il leur reproche d’avoir, au plus fort du ramdam médiatique généré par son appel au « Bank run », violé le secret bancaire en dévoilant aux journalistes les opérations de retrait qu’il souhaitait effectuer à l’époque.
2. Deux faits
Premier exemple dans la Somme où Eric Cantona est en plein tournage de film début décembre : le responsable de l’établissement BNP Paribas de la petite commune d’Albert déclare à l’AFP que « M. Cantona est passé la semaine dernière pour prévenir qu’il allait faire un retrait supérieur à 1.500 euros ».
Le Jour J, les journalistes guettent la venue de l’ancien international, en vain.
De son côté, la BNP réfute toute violation du secret bancaire pour la simple et bonne raison que c’est Eric Cantona en personne qui, selon elle, avait d’abord informé la presse de ses intentions, ce que l’agence d’Albert n’avait fait que confirmer aux médias.
D’après Canto, la seconde indiscrétion a « fuité » , le 7 décembre 2010, sur le site d’intelligence financière WanSquare où un article annonce alors qu’il « s’apprête à monter une opération de retrait d’espèces spectaculaire pour un montant de 750.000 euros » au Crédit Agricole.
Selon l’intéressé, la source de cette information provient de la banque verte, à Paris, contre laquelle il vient aussi de déposer une plainte.