La polémique sur la rémunération des traders aura conduit les dirigeants des grandes banques de rendez-vous en rendez-vous cet été : Matignon tout d’abord, puis Bercy et enfin l’Élysée le 25 août. Les différents entretiens auront eu le mérite de remettre le sujet du financement de l’économie au cœur des préoccupations des différents partenaires financiers, privés comme publics.
Mardi dernier (25 août 2009), le rendez-vous du chef de l’État avec les banquiers à l’Élysée aura permis de remettre le sujet du financement des entreprises et plus particulièrement des PME au centre des débats.
Outre les décisions concernant la rémunération des traders (par un système de bonus différés dont le versement serai soumis au maintient des bons résultats dans le temps), Nicolas Sarkozy a en effet annoncé la mise en place d’un fonds de consolidation et de développement des entreprises. Ce fonds, doté de 210 millions d’euros et auquel toutes les banques ont accepté de souscrire devrait permettre de soutenir les entreprises qui rencontrent des obstacles à leur financement.
La ministre de l’Économie, Christine Lagarde, s’est par ailleurs vue donné un mois pour proposer les modalités de création d’un « guichet public de soutien aux fonds propres des entreprises moyennes, sous la forme par exemple de prêts participatifs ».
2. Satisfaite, la CGPME veut plus de précisions
La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a qualifié les annonces du chef de l’État d’excellentes nouvelles et a indiqué dans un communiqué de presse la nécessité de « clarifier le système pour l’articuler avec l’Oséo ». Elle a toutefois également exprimé son regret de ne pas l’avoir entendu donner plus de précisions sur son souhait de voir les établissements bancaires augmenter leurs encours de crédit aux PME.
En effet, Nicolas Sarkozy a demandé aux banques de viser une croissance annuelle des encours de crédits de 4%, contre 3,5% pour le moment.
D’après un autre communiqué récent de la CGPME (lundi 24 août), « près de deux PME sur trois ont au moins un besoin de financement » et quasiment 80% des chefs d’entreprises sont confrontés à un durcissement des conditions d’accès au crédit. Une des raisons qui explique le succès du médiateur du crédit et la décision de pérenniser ce dispositif.