Les microcrédits peuvent financer de petits projets mobilisant des sommes peu importantes. En France, l’Adie octroie des prêts lorsque les fonds nécessaires à la création d’une entreprise sont inférieurs à 8 000 €.
Beaucoup de gens s’imaginent que le microcrédit est presque exclusivement pratiqué dans les pays en développement puisque c’est un économiste originaire du Bangladesh, Mohammed Yunus, qui fut à l’origine du dispositif en 1977 avec la création de la banque Grameen, longtemps baptisée « banque des pauvres » dans cette partie du globe.
Très vite cependant, le dispositif, extrêmement prisé, s’est exporté à travers le monde, jusqu’aux pays occidentaux où se constituait, à la même époque, une population fragilisée par la crise économique et la perte d’emploi.
En France, l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) est née de cette vague : l’association, reconnue d’utilité publique au milieu des années 2000, s’adresse aux demandeurs d’emploi et allocataires de minima sociaux porteurs d’un projet de création ou de reprise d’entreprise.
Exclus du système bancaire classique en raison de leur situation économico-sociale, ces candidats à la création ont la possibilité de solliciter un microcrédit auprès de l’Adie lorsque le plan de financement de leur projet ne dépasse pas 8 000 €.
Le microcrédit porte sur de petites sommes et finance ce qu’on appelle des microprojets.
2. Semaine spéciale
Pour être sélectionné, le dossier du candidat est porté à l’appréciation d’un comité de spécialistes qui mesurent les motivations du demandeur et sa capacité à être autonome.
En un peu plus de vingt ans, l’Adie, qui s’appuie sur 130 antennes locales et 190 permanence à travers le territoire, a distribué quelque 100 000 microcrédits. Aujourd’hui, elle examine environ 12 000 dossiers par an, proportion qu’elle espère doubler à l’horizon des autres prochaines années.
L’Adie profitera d’une semaine dédiée au microcrédit, programmée du 7 au 11 juin 2011, sur pour expliquer son action dans les régions.