En déplacement dans l’Isère, le président de la république François Hollande a annoncé une troisième levée de fonds dans le cadre du grand emprunt lancé en 2010 par son prédécesseur à L’Elysée. Objectif : financer les start up et, à travers elles, l’excellence française.
Le Chef de l’Etat souhaite emprunter au moins 10 milliards d’euros supplémentaires dans le cadre du programme d’investissements d’avenir inauguré en 2010 par Nicolas Sarkozy, et présenté à l’époque comme un plan de relance de l’économie française, frappée par la crise. A l’origine, le dispositif s’inscrivait dans un budget de 35 milliards d’euros, mais, dès 2013, le gouvernement socialiste installé suite à la victoire de François Holland un an plus tôt, avait amplifié l’effort en décidant de porter le programme à hauteur de 47 milliards. A ce jour, ces investissements d’avenir ont mobilisé 33 milliards à travers deux levées de fonds en 2010 et 2013.
Investir dans l’économie numérique
Lundi dernier, le commissaire général à l’investissement Louis Schweitzer avait préconisé le lancement d’une troisième enveloppe, les deux premières « étant consommées à 95% ». Le haut fonctionnaire estime notamment que « les ressources seront insuffisantes en 2017 », date à laquelle les deux premières lignes de crédits ont été engagées.
Le programme sera donc abondé au-delà des deux prochaines années, a confirmé François Hollande, lors d’un déplacement dans le département de l’Isère, annonçant « une troisième levée de fonds », sans en spécifier le montant. Au regard des sommes budgétées, l’enveloppe devrait grimper au moins à dix milliards, peut-être 13 afin de boucler le programme. Ces nouveaux fonds viendront financer « les entreprises françaises qui sont dans l’innovation, l’exportation et la transition énergétique » a souligné François Hollande, devant un groupe d’entrepreneurs régionaux.
En 2013, l’Elysée avait annoncé la réorientation de 2 milliards d’euros de fonds issus du grand emprunt, dans l’économie numérique.