Au « ça va mieux » de François Hollande, le gouverneur de la banque de France rétorque que la croissance française reste inférieure à celle de ses principaux concurrents européens.
Des réformes, toujours des réformes…Au diapason de Bruxelles qui demande à la France d’en faire toujours plus dans le registre libéral, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s’est adressé au président, ce lundi, en lui suggérant d’ « amplifier les réformes », une voie possible selon lui, et surtout « nécessaire » pour permettre à l’économie française de se relancer, « en complément de la politique monétaire » menée par la banque Centrale Européenne (BCE).
Financement des entreprises
L’ancien numéro 2 du groupe BNP Paribas et ex-directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy entre 1997 et 1999, revient notamment sur la Loi Travail qui « apporte des progrès bienvenus » capables de briser le « statu quo en matière d’emploi ». En citant le Jobs Act mis en œuvre par Matteo Renzi en Italie, « qui montre que les réformes du marché du travail sont efficaces », il sous-entend toutefois, et clairement, que la France de François Hollande n’est pas allée assez loin dans sa réforme. Il note aussi que la croissance du pays « reste inférieure à celle des cycles précédents et aussi à celle de la zone euro en moyenne ».
Pour déverrouiller l’emploi, il prône « l’adoption de mesures supplémentaires d’ouverture du marché des biens et services et du marché du travail qui permettraient d’augmenter la productivité et donc la croissance potentielle ». Il engage aussi le président français à « promouvoir la R&D et l’investissement productif en facilitant l’accès au financement des entreprises par les fonds propres ».