Un sondage Ifop indique que les trois quarts des patrons de PME de moins de 50 salariés envisageraient de verser une prime exceptionnelle à leurs salariés.
Sans doute séduits par la contrepartie fiscale qui leur sera proposée, une forte majorité de patrons de PME serait prête à recourir au dispositif incitant au versement d’une prime à leurs salariés, tel que le projet a récemment été présenté par plusieurs membres du gouvernement.
75% des patrons de PME de moins de 50 salariés, où la prime ne devrait pourtant pas être obligatoire, estiment être favorable à cette mesure d’après ce qu’indique un sondage Ifop publié par l’Ordre des experts-comptables et la Confédération générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME).
Cette prime exceptionnelle, qui devrait faire l’objet d’une proposition de loi avant l’été 2011, en vue d’un premier versement d’ici à la fin de l’année, n’aura pas de montant réglementaire. Au contraire, l’enveloppe devra être négociée à l’intérieur des entreprises sur une base de calcul assise sur le montant des dividendes versés aux actionnaires, avec néanmoins la promesse d’une défiscalisation jusqu’à 1 000, voire 1 500 euros.
La prime a été annoncée comme obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés (un seuil qui pourrait être amené à grimper).
Pour les autres, il a été évoqué la mise en place d’une exonération fiscale (charges sociales) pour inciter les employeurs à accorder cette prime à leurs salariés si les bénéfices sont au rendez-vous.
Selon l’étude Ifop , les secteurs des services (79%) et du BTP (78%) se montrent les plus intéressés par le recours à ce dispositif, loin devant l’industrie (62%).