L’argent des contribuables ne sera pas mobilisé pour couvrir la recapitalisation des banques françaises qui ont accepté d’éponger 50% de la dette grecque.
La Société générale, BPCE et BNP Paribas, les trois groupes bancaires français ayant le plus « investi » dans la dette grecque, ont annoncé qu’ils ne feraient pas appel aux fonds publics pour couvrir les 8,8 milliards d’euros de recapitalisation préconisés par le régulateur européen et officiellement validés par les dirigeants de la zone euro réunis à Bruxelles le 26 octobre 2011.
Au cours de ce sommet, les Etats de la monnaie commune européenne ont négocié avec le secteur bancaire l’effacement de 50% de la dette grecque, soit l’équivalent de 100 milliards d’euros.
La perte d’argent induite par cette opération devra, pour les banques, être compensée par un renforcement de leurs fonds propres. Le montant de leurs bénéfices, estimé à un peu plus 9 milliards d’euros, devrait suffire à payer la note.
A titre d’exemple, la Société générale, qui devra mobiliser un peu plus de 3 milliards d’euros pour atteindre le ratio de 9% des fonds propres « durs » en juin 2012, a indiqué dans un communiqué qu’elle le ferait « par ses propres moyens, sans faire appel aux fonds publics et tout en continuant à financer l’économie française ».