Le désamour des français à l’égard du Livret A devrait s’accélérer après l’annonce d’une baisse à 1% du taux rémunérateur. Déjà, le support le plus populaire de France a connu une nouvelle 130 millions d’euros en juin.
Le livret A n’est pas encore dans le rouge, mais sa cote de popularité décroît de mois en mois : en juin dernier, le support aux 50 millions d’adhérents, loués pour sa sécurité et sa défiscalisation, a perdu 130 millions d’euros en juin, soit un niveau de retraits plus important encore qu’au mois précédent (90 millions d’euros). Une tendance à laquelle semble, pour l’instant, échapper le cousin germain du Livret A, le fameux LDD (Livret Développement Durable) qui a connu une collecte positive de 70 millions d’euros en juin.
Baisse du taux d’intérêts
En cumulant leurs encours, les deux produits pèsent 371 milliards d’euros. On est donc loin d’une crise de l’épargne, même si le désamour qui frappe le Livret A risque encore de s’accélérer ces prochains mois après l’annonce d’une nouvelle baisse de son taux de rémunération de 1,25% à 1%.
Cette tendance s’est alourdie sur le premier semestre 2014 : avec 3,76 milliards d’euros de collectes cumulées à fin juin, on est loin des 15 milliards atteints à l’issue de la même période de 2013. A l’époque, le livret A avait bénéficié d’un appel d’air suite au second relèvement de son plafond de 19 000 à 22 950 euros. Un an plus tôt, cette limite pour les dépôts était encore fixée à 15 400 €.