La baisse du taux d’intérêt du Livret A finit par décourager les français désormais prompts à chercher d’autres supports : celui qui reste encore le produit d’épargne le plus populaire a perdu près de trois milliards d’euros depuis septembre.
Les français commencent-ils à bouder le Livret A ? C’est, en tout cas, l’impression qu’ils donnent depuis la rentrée. Il faut dire qu’en août dernier, le taux de rémunération du fameux Livret rouge a pris du plomb dans l’aile en passant de 1,75% à 1,25%. Et ce n’est peut-être pas fini : la désinflation qui règne depuis près d’un an en France pourrait conduire le gouvernement à, de nouveau, abaisser l’intérêt à 1%, voire 0,75% (pour les plus pessimistes).
Dans ce contexte, la collecte du mois d’août dernier avait été prudente (50 milliards d’euros). Dans les deux mois qui ont suivi, les retraits ont bondi : 1,56 milliard en septembre, 1,44 milliard en octobre.
De l’argent injecté dans la consommation ?
Faut-il y voir un signe positif pour la consommation ? Face à la crise, il est probable que les français se soient vus dans l’obligation de piocher dans leurs économies pour maintenir leur pouvoir d’achat. il est moins certain en revanche que ces fonds servent de carburant à la consommation dans les prochains mois.
Car, sur les dix premiers mois de l’année, la collecte du Livret A reste encore très positive à 19,4 milliards d’euros, dont 10 milliards d’euros sur le seul mois de janvier dernier. Un engouement qui s’expliquait à l’époque par le relèvement du plafond de 15 300 € à 19 000 puis à 22 950 €.
L’argent déposé sur le Livret A sert, rappelons-le, à financer le logement social (projet d’équipement ou de logement, amélioration de l’habitat, renouvellement urbain…)