Selon le ministre de l’Economie, un actionnariat plus attractif et incitatif permettra à l’économie française de changer d’ère.
Emmanuel Macron souhaite changer la culture de l’actionnariat en France, quitte à attraper le wagon du capitalisme « naïf » qui repose « sur les stratégies de court terme ». Autrement dit, il faut inciter les français à prendre des risques en misant leurs fonds dans des entreprises, soumises par définition aux aléas des marchés. Une mentalité dont on sait qu’elle ne colle guère à la culture hexagonale traditionnellement prudente avec les caprices de la Bourse et les incertitudes de l’épargne déréglementée.
Pour encourager l’actionnariat individuel, complexé en France par un cadre fiscal réputé défavorable, le ministre de l’Economie souhaite renforcer le plan PEA-PME (plan d’épargne par actions) ouvert en mai 2014, et élargir l’épargne salariale aux PME. Parallèlement, il annonce son intention de « rendre la fiscalité des actionnaires plus encourageante » et de réorienter « les fonds des caisses de retraite vers la détention d’actions françaises, en associant d’autres investisseurs à leur côté ».
Pour valoriser les investisseurs qui fonde leur stratégie sur « une vision de long terme », Emmanuel Macron se dit favorable à l’introduction d’un « droit de votes doubles aux actionnaires qui conservent leurs titres au moins deux ans ». Il prône également des assouplissements réglementaires afin de rendre la détention de titres « moins coûteuse ».
il estime enfin que « la création de valeur actionnariale sur le long terme, recherchée par les investisseurs comme les fonds de pension, les salariés ou d’autres, peut bien souvent retrouver l’intérêt général ». Une manière de couper à la phobie franco-française des placements à risques.