Sur les 100 milliards d’euros nécessaires à la recapitalisation des banques européennes, dix milliards seront affectés aux banques françaises.
Dix milliards, c’est toujours dix milliards de trop. Mais, finalement, cette somme, avancée ce matin par le gouverneur de la banque de France Christian Noyer, représente à peine 10% de la note globale de recapitalisation des banques européennes (100 milliards d’euros).
Pour le secteur français, le choc généré par l’abandon d’une partie de la dette grecque serait donc moins brutal que prévu : selon Christian Noyer, nos établissements auraient les reins suffisamment solides pour apporter eux-mêmes les 10 milliards d’euros nécessaires à la recapitalisation de leurs fonds propres. Sans avoir recours au fonds publics, donc à l’argent des contribuables, ce qui éloignerait de fait un scénario identique à celui de 2008.
Le gouverneur de la banque de France s’est aussi dit favorable à un renforcement du Fonds européen de stabilité financière , préalable selon lui à l’élaboration d’un plan global pour résoudre la crise de la dette de la zone euro.