Cela s’est déroulé le 15 novembre dernier à Washington. Le G20, qui représente 90% de économie mondiale, s’est réuni pour tenter de trouver une solution collective et globale à la crise économique. Tous les dirigeants présents sont tombés d’accords sur les grandes lignes d’un plan de lutte contre les dérives du système financier international. Celui là même qui a conduit à la plus grave crise depuis le Krach de 1929. Ils se sont donc engagé à corriger le système capitaliste et à lutter contre la récession.
Le G20 réuni les 20 premières économies du monde : les États-Unis, le Canada, le Japon, la Russie, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l’Italie forment le G8 et sont là augmentés de l’Afrique du Sud, de l’Arabie Saoudite, de l’Argentine, de l’Australie, du Brésil, de la Chine, de la Corée du Sud, de l’Inde, de l’Indonésie, du Mexique et de la Turquie pour former le G20 (créé en 1999, juste après les crises financières asiatique et russe). Le 15 novembre a vu la toute première réunion des dirigeants de ces 20 pays, accompagnés des dirigeants du Fond Monétaire International, de la Banque mondiale et de la Banque centrale européenne et des dirigeants de l’Espagne et des Pays-Bas invités supplémentaires en tant que représentant éminents de l’Europe monétaire.
Un audit approfondi des causes qui ont généré la crise a permis de déterminer un défaut des systèmes de régulation aux niveaux des états, une quasi absence de coordination internationale, évaluation des risques déficiente, des bilans opaques ou flous, des normes comptables trop disparates et une surveillance nulle sur certains marchés. L’audit a été suivi d’une déclaration de principe des chefs d’états laissant entendre que des mesures concrètes seront prises pour pallier à toutes ces déficiences. La mission est donc confiée aux ministres des finances de chacune des puissances de déterminer quelles seront ces mesures. Ils ont pour cela jusqu’au 31 mars de l’année prochaine.
5 champs d’action ont été dégagés :
- La détermination des facteurs de régulation aggravant des crises économiques
- L’harmonisation des normes comptables
- L’amélioration de la transparence des marchés de produits dérivés
- La révision des pratiques de rémunération des dirigeants de banques
- La révision du mandat, de la gouvernance et des besoins en capitaux des institutions financières internationales.
Ensuite, les dirigeants du G20 se sont engagés sur des baisses supplémentaires des taux directeurs et sur une injection de liquidité supplémentaire pour assouplir le marché du crédit si cela s’avère nécessaire. Il a également été jugé primordial d’échapper au protectionnisme. Aucune barrière douanière ne sera donc instaurée au cours de l’année 2009. Les dirigeants du G20 se sont aussi engagés à trouver un accord final sur les échanges commerciaux au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce. Enfin, le G20 a rappelé qu’une réforme globale du FMI et de la Banque mondiale était nécessaire pour accorder un poids plus important dans les décisions aux pays en voie de développement.
Pour la suite, rendez-vous est donné au G20 entre le 31 mars et le 30 avril prochains, à priori à Londres.