Le prix des cartes de paiement traditionnelles s’est stabilisé sur un an, mais pas celles disposant d’un service d’autorisation systématique (+1,8%).
Combien vous prélèvent votre banque et pour quels types de services ? Beaucoup de clients se plaignent d’avoir peu d’informations sur ces tarifs qu’ils jugent souvent excessifs. Les hausses régulières pratiquées ces dernières années par la majorité des établissements leur ont donné des raisons d’être prudents, et parfois mécontents. Car souvent les banques font attention à ne pas durcir le coût des opérations courantes, mais finissent, en contrepartie, par faire payer de nouvelles prestations, auparavant gratuites. La manœuvre a de quoi faire grincer des dents.
A en croire les derniers résultats de l’Observatoire des Tarifs Bancaires, la courbe globale des frais semble s’être stabilisée en 2015. Dans sa dernière étude annuelle, l’organisme, qui passe au crible la grille tarifaire des banques positionnées sur plus 98% du marché français, évoque « une stabilité qui n’avait jamais été constatée d’une année sur l’autre ». Il souligne que, sur la période étudiée, « les variations à la hausse ou à la baisse sont toutes inférieures à 1 % voire à 0,5 % ». Les banques ont elles calmé le jeu, au moment où le gouvernement annonce le lancement prochain d’un comparateur de prix sur Internet pour donner plus de visibilité à la clientèle française ?
La tenue de compte payante
Si l’inflation s’est résorbée sur les tarifs des cartes de paiement classiques, stables entre 2013 et 2014, les cartes proposant un service d’autorisation systématique (pour éviter les découverts) coûte plus cher sur un an, avec des cotisations annuelles en hausse de +1,8%, soit 30,38 euros.
Les fameux frais de tenus de compte se sont, en outre, généralisés. Début 2014, 38 banques ne faisaient pas payer ce service. Elles n’étaient plus que 30 début 2015. En 2010, seul un tiers des banques facturait cette opération, assez floue, mal définie qui désigne en fait les investissements matériels (informatiques) et humains (personnels) prétendument nécessaires à la gestion des comptes bancaires des clients.
En revanche, l’abonnement récalmé à ceux qui souhaitent gérer leurs comptes sur internet, affiche un repli de 46,2 % début 2015 après la décision de 13 établissements de rendre ce service gratuit.